Cette étude a eu pour but d’identifier ce que connaissent et ce que pensent les femmes sur la question de la fistule obstétricale dans la région de Maroua.
Résultats
Parmi les femmes ayant une connaissance préalable sur la fistule obstétricale, qui représentaient exactement la moitié des femmes interrogées, 18,8 % avaient reçu cette information d’un personnel médical, 8,3 % par la radio et le plus fréquemment par un proche (50 %). Une femme pouvait avoir eu l’information par plusieurs canaux. Les femmes sans connaissance préalable étaient plus souvent analphabètes (41,7 % versus 18,8 %). Qu’elle ait reçu une information préalable sur les fistules ou qu’elle soit informée par les enquêteurs, une femme sur dix déclarait qu’il fallait se suicider en cas de fistule et une femme sur trois déclarait qu’il fallait se cacher. Les femmes ayant une connaissance des fistules obstétricales savaient en majorité que celles-ci pouvaient être évitées (72,9 %) et qu’elles étaient guérissables (81,3 %).
Conclusion et interprétation
Les fistules obstétricales étaient insuffisamment connues par les femmes vivant dans la région de Maroua, Cameroun. Le manque de scolarisation contribue significativement à la méconnaissance de cette affection.